Review Article

Chemotherapy for the treatment of alveolar echinococcosis: Where are we?

Chimiothérapie de l’échinococcose alvéolaire : où en sommes-nous ?

¹ Université de Rennes, CHU Rennes, Inserm, EHESP, Irset (Institut de recherche en santé, environnement et travail) – UMR_S 1085, Rennes, France
² Université de Rennes, Inserm, EHESP, Irset (Institut de recherche en santé, environnement et travail) – UMR_S 1085, Rennes, France

^* Corresponding author: brice.autier@univ-rennes.fr

Received: 20 March 2024
Accepted: 23 August 2024

Abstract

Alveolar echinococcosis (AE) is a severe liver disease due to infection with the Echinococcus multilocularis larval stage, called the metacestode. Management of AE is based on benzimidazole chemotherapy (albendazole or mebendazole), associated with surgery when possible. Benzimidazoles are the only compounds recommended for the treatment of AE; however, these are parasitostatic, which means that the parasite can resume growth when treatment is interrupted. Also, benzimidazoles can cause liver dysfunction which may prevent their use. Numerous drugs have been reported to have in vitro activity against E. multilocularis, but few had satisfactory in vivo activity, and none were clearly more effective than benzimidazoles. These drugs belong to various therapeutic categories including anti-infective agents (e.g. amphotericin B, mefloquine, pentamidine derivatives), anti-neoplastic compounds (e.g. imatinib, nilotinib, bortezomib), plant-extracted compounds (e.g. thymol, crocin, carvacrol) and others (e.g. metformin, verapamil, thiaclopride). These treatments are generally of limited interest due to their toxicity, their unfavorable pharmacokinetics, or the scarcity of studies involving humans. Apart from benzimidazoles, only amphotericin B, mefloquine and nitazoxanide have been reported to be used for human AE treatment, with unsatisfactory results. Few studies have aimed at developing innovative strategies for AE drug therapy, such as vectorization of drugs using nanoparticles. Altogether, this review emphasizes the urgent need for new therapeutic strategies in AE management, for which there is currently no curative chemotherapy.

Résumé

L’échinococcose alvéolaire (EA) est une maladie sévère du foie due à l’infection par la forme larvaire d’Echinococcus multilocularis, appelée métacestode. La prise en charge de l’EA repose sur la chimiothérapie par benzimidazolés (albendazole ou mébendazole), si possible associée à la chirurgie. Les benzimidazolés sont les seules molécules recommandées dans le traitement de l’EA, toutefois, ceux-ci sont parasitostatiques, ce qui signifie que le parasite peut reprendre sa croissance lors d’une interruption du traitement. Également, les benzimidazolés peuvent causer une dysfonction hépatique qui peut empêcher leur utilisation. De nombreux médicaments ont été rapportés comme ayant une activité in vitro contre E. multilocularis, mais peu d’entre eux avaient une activité in vivo satisfaisante et aucun n’était clairement plus efficace que les benzimidazolés. Ces médicaments appartiennent à diverses catégories, notamment les agents anti-infectieux (par exemple l’amphotéricine B, la méfloquine, des dérivés de la pentamidine), les composés antinéoplasiques (par exemple l’imatinib, le nilotinib, le bortézomib), les composés extraits de plantes (par exemple le thymol, la crocine, le carvacrol) et d’autres (par exemple metformine, vérapamil, thiaclopride). Ces traitements présentent généralement un intérêt limité en raison de leur toxicité, de leur pharmacocinétique défavorable ou de la rareté des études menées chez l’homme. Outre les benzimidazolés, seules l’amphotéricine B, la méfloquine et la nitazoxanide ont été utilisées dans le traitement de l’EA humaine, avec des résultats insatisfaisants. Peu d’études se sont intéressées à développer des stratégies médicamenteuses innovantes contre l’EA, comme la vectorisation de médicaments à l’aide de nanoparticules. Cette revue souligne le besoin urgent de nouvelles stratégies thérapeutiques dans la prise en charge de l’EA, pour lesquelles il n’existe pas de chimiothérapie curative.