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Parasite
Volume 29, 2022
Special Issue – One Health: A social science discussion of a global agenda. Invited Editors: Jean Estebanez & Pascal Boireau
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Article Number | 17 | |
Number of page(s) | 5 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/parasite/2022014 | |
Published online | 22 March 2022 |
Review Article
One Health: A social science discussion of a global agenda
Une seule santé : discussion en sciences sociales d’un programme mondial
1
Université Paris Est Créteil, Lab’Urba, 77420 Champs-sur-Marne, France
2
ANSES, Laboratoire de santé animale, 94700 Maisons-Alfort, France
* Corresponding author: pascal.boireau@anses.fr
Received:
30
November
2021
Accepted:
20
February
2022
This article introduces the Parasite issue dedicated to part of the research in social sciences supported by the Domaine d’Intérêt Majeur de la Région Île-de-France (DIM) One Health [2016–2022]. We show how the four papers of this special issue are related. Jérôme Michalon recalls the genealogy of One Health and analyzes it as an “epistemic watchword”. Using antibiotic resistance as a case study, Estera Badau demonstrates how “One Health” results from a series of formulas and the bringing together of a plurality of fields and actors. Nicolas Lainé and Serge Morand show how One Health fits in with attempts already initiated in the colonial period and context. They highlight the need to (re)legitimize local and non-human knowledge, in order to truly decolonize One Health and better prevent epidemic emergence. Finally, Frédéric Keck, Nicolas Lainé, Arnaud Morvan and Sandrine Ruhlmann show how zoonotic reservoir and cultural practices are linked in the context of three specific societies. This paper highlights two main contributions of social sciences: 1) To think about One Health genealogy, how the question is framed and by which actors. The questions of practices, social representations but also of the environment are less present than the issues of human and animal medicine. The Anthropocene, the Capitalocene, even some of its variations such as the “domesticoscene” thus appear to be key elements. 2) To propose methods and tools that make One Health operational, advocating a less asymmetrical view of types of knowledge (scientific, local, non-human) and more contextualized global health recommendations.
Résumé
Cet article introduit le numéro spécial de la revue Parasite dédié à des travaux soutenus par le Domaine d’Intérêt Majeur de la Région Île-de-France One Health [2016–2022]. Nous montrons ainsi l’articulation entre les quatre articles constituant ce numéro. Jérôme Michalon rappelle la généalogie de One Health et propose une définition qui engage : un mot d’ordre épistémique. Estera Badau illustre le propos avec le cas de l’antibiorésistance en montrant comment One Health résulte d’une série de formulations et de la mise en relation d’une pluralité de domaines et d’acteurs, notamment scientifiques, gestionnaires ou porteurs de politiques publiques. Nicolas Lainé et Serge Morand montrent la façon dont One Health s’inscrit dans des tentatives déjà initiées en période et contexte colonial. Dans ce cadre, ils mettent en avant la nécessité de (re)légitimer le savoir local et celui des non-humains, afin de réellement décoloniser One Health et de mieux prévenir les émergences épidémiques. Enfin, Frédéric Keck, Nicolas Lainé, Arnaud Morvan et Sandrine Ruhlmann montrent comment réservoir zoonotiques et pratiques culturelles s’articulent dans le cadre de trois sociétés spécifiques. Cet article met ensuite en avant deux apports principaux des sciences sociales. 1) réfléchir à la généalogie de One Health, à la façon dont la question est cadrée et par quels acteurs. Il apparait ainsi que les questions de pratiques, de représentations sociales mais aussi d’environnements sont moins présentes que les enjeux de médecine humaine et animale, alors même que les zoonoses sont fortement liées à des modifications des relations entre humains, animaux et environnement. L’anthropocène, et sans-doute plutôt le capitalocène, voire certaines de ses déclinaisons, comme le « domesticoscène » apparaissent ainsi comme des éléments clés. 2) Proposer des méthodes et des outils qui permettent de rendre opérationnel One Health, en plaidant pour une vision moins asymétrique des types de savoirs (scientifiques, locaux, non-humains) et plus contextualisée des recommandations de santé globale.
Key words: One Health / Social sciences / Biodiversity / Capital / Local knowledge / Non-human knowledge
© J. Estebanez & P. Boireau, published by EDP Sciences, 2022
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