Issue |
Parasite
Volume 3, Number 3, September 1996
|
|
---|---|---|
Page(s) | 237 - 246 | |
DOI | https://doi.org/10.1051/parasite/1996033237 | |
Published online | 24 September 2014 |
Mémoire
Chronologie du cycle et étude des pseudo-kystes d'Heligmosomoides polygyrus polygyrus (Dujardin, 1845) (Trichostrongylina-Heligmosomoidea) chez Apodemus flavicollis en France. Comparaison avec les espèces proches
Chronology and study of the pseudocysts of Heligmosomoides polygyrus polygyrus (Dujardin, 1845) (Trichostrongylina-Heligmosomoidea), a parasite of Apodemus flavicollis in France. Comparison with the related species
1
Laboratoire de Biologie parasitaire, Protistologie, Helminthologie associé au CNRS (URA 114). 61, rue de Buffon, 75231 Paris Cedex 05, France.
2
Unité d'Anatomie et de Cytologie Pathologiques, Hôpital Saint- Michel, 33, rue Olivier-de-Serres, 75015 Paris.
* Correspondance : M.-C. Durette-Desset.
Reçu :
14
Avril
1996
Accepté :
11
Juin
1996
La biologie des trois espèces d'Heligmosomidae communes chez les Rongeurs en France a été étudiée chez leurs hôtes naturels respectifs : Microtus arvalis pour Heligmosomoides laevis, Apodemus flavicollis pour Heligmosomoides polygyrus polygyrus et Clethrionomys glareolus pour Heligmosomum mixtum, la morphogénèse a été traitée dans un premier article (N'Zobadila et al., 1996). Ce deuxième article traite de la chronologie des mues, des migrations chez l'hôte Vertébré et de la formation des pseudo-kystes. En effet, chez les trois espèces, un certain nombre de larves évolue dans un pseudo-kyste alors que les autres ne quittent pas la lumière intestinale, mais, dans les deux cas, la vitesse d'évolution est la même. Les Heligmosomidae ont des caractères biologiques communs plus évolués que ceux des Nippostrongylinae (Heligmonellidae) qui sont également des parasites de Rongeurs. Cependant les trois espèces présentent entre elles de légères différences biologiques qui correspondent à leur niveau de spécialisation morphologique, la formation des pseudo-kystes, en particulier, est d'autant plus fréquente que l'espèce est plus primitive. Les pseudo-kystes des Heligmosomidae sont interprétés comme un phénomène d'atavisme biologique : alors que les Nippostrongylinae pénètrent par voie cutanée et que la migration pulmonaire est nécessaire pour parvenir à l'intestin, les Heligmosomidae, plus évolués, pénètrent par voie orale et la migration pulmonaire devient inutile. La maturation facultative des larves dans un pseudo-kyste paraît donc répondre à la nécessité du métabolisme intra-tissulaire des larves. Le même phénomène pourrait, chez les Trichostrongylidae de Ruminants, avoir abouti à une diapause larvaire qui constituerait une adaptation contribuant à la survie des Vers chez l'hôte quand les conditions environnementales et particulièrement climatiques sont défavorables.
Abstract
The biology of the three species of Heligmosomidae, common among rodents in France, was studied in their respective natural hosts: Microtus arvalis for Heligmosomoides laevis, Apodemus flavicollis for Heligmosomoides polygyrus polygyrus and Clethrionomys glareolus for Heligmosomum mixtum. The morphogenesis had been studied in a first paper (N'Zobadila et al., 1996). This second paper deals with the chronology of the moults, the migrations in the vertebrate host and the formation of pseudocyst; in the three species, a number of larvae develop in a pseudocyst while the others do not leave the intestinal lumen, but, in both cases, the time required for the development remains similar. The Heligmosomidae have similar biological characteristics but which are more developed than those of the rodent parasites Nippostrongylinae (Heligmonellidae). However, there are some slight biological differences between them, in regard to their degree of morphological specialization. Thus the more primitive the species is, the more frequent is the formation of pseudocysts. The pseudocysts of the Heligmosomidae are interpreted as phenomena representing the genetic baggage of evolution whereas the Nippostrongylinae penetrate through the skin and migration through the lungs is necessary to reach the intestine, the Heligmosomidae, more evolved, penetrate orally and migration through the lungs becomes unnecessary. The facultative maturation of the larvae in a pseudocyst therefore may fulfil the necessity of the larva for somatic migration. Amongst the Trichostrongylidae of ruminants, the same phenomenon can result in a larval diapause, which could represent an adaptation process contributing to the survival of the worms when the environmental conditions, particularly climatic ones, are unfavourable.
Mots clés : Heligmosomoides / Heligmosomum / Nemotoda / Trichostrongylina / zone paléarctique / cycles biologiques
Key words: Heligmosomoides / Heligmosomum / Nematoda / Trichostrongylina / palearctic region / life cycles
© PRINCEPS Editions, Paris, 1996, transferred to Société Française de Parasitologie
Current usage metrics show cumulative count of Article Views (full-text article views including HTML views, PDF and ePub downloads, according to the available data) and Abstracts Views on Vision4Press platform.
Data correspond to usage on the plateform after 2015. The current usage metrics is available 48-96 hours after online publication and is updated daily on week days.
Initial download of the metrics may take a while.