Mise au point

Latency of Plasmodium merozoites and drug-resistance. A review

Latence des merozoites et chimiorésistance des Plasmodium. Données récentes

Laboratoire de Biologie parasitaire du Muséum National d'Histoire Naturelle, associé au CNRS (U.R.A.114) et Laboratoire de Protozoologie et Parasitologie comparée de l’Ecole Pratique des Hautes Etudes. 61 rue Buffon, 75231 Paris cedex 05.

Abstract

The authors summarize the results of recent work evidencing the existence of latent merozoites during the course of the erythrocytic cycle of the rodent Plasmodia. These merozoites, unlike the majo- rity of merozoites released at schizogony, do not penetrate imme- diately into the erythrocytes and remain latent for a variable length of time. The merozoites of each of the species or subspecies show marked peculiarities which are responsible for the characteristics of their cycle.

The presence of latent merozoites free in the blood, the asynchro- nous development, and the resistance to chloroquine, are three closely related factors. Knowing that the merozoite is so far drug resistant, and that latent merozoites can maintain the infection for any length of time, it appears important to take into account these purely biological data, when studying the drug resistance of the human falciparum malaria.

Résumé

La revue résume les résultats de nombreux travaux récents qui démontrent l'existence, au cours du cycle érythrocytaire des Plasmodiums de rongeurs, de mérozoïtes latents. Ceux-ci ne pénétrent pas dans une hématie dès qu'ils sont libérés mais restent latents un temps plus ou moins long. Les mérozoïtes de chaque espèce ou sous-espèce ont à ce point de vue des particularités très marquées et ce sont elles précisément qui expliquent les caractéristiques du cycle.

La présence de mérozoïtes libres dans le sang, la synchronie et la résistance à la chloroquine sont trois facteurs étroitement liés. Sachant que le mérozoïte est le stade qui résiste aux médicaments et sachant que les mérozoïtes latents peuvent entretenir longtemps l’infection, ces données purement biologiques paraissent importantes à considérer dans l'étude de la chimiorésistance du paludisme humain à P. falciparum.