Mémoire

Taxonomy of Leishmania. Use of isoenzymes. Suggestions for a new classification

Taxonomie des Leishmania. Utilisation des isoenzymes. Propositions pour une nouvelle classification

Laboratoire d’Écologie médicale, Faculté de Médecine, 163, rue Auguste-Broussonnet, F 34000 Montpellier, France.

Accepted: 13 September 1990

Abstract

The authors propose a new classification for the genus Leishmania Ross, 1903 based both on the use of intrinsic and extrinsic characters and on Linnean and Adansonian methods. The type of vertebrate host makes it possible to recognize the genus group : Leishmania designates Kinetoplastida parasites of mammals. Neighbouring forms which parasite Reptiles are now grouped in the genus Sauroleishmania Ranque, 1973. Characteristics of the intravectorial cycle (supra- and peri-pyloric) are used to define the subgenus group (Leishmania, Viannia Lainson and Shaw, 1987). The classification uses biochemical, particularly enzymatic, characters. Elementary taxonomic units are made up of all the strains having the same isoenzyme profile, i. e. the zymodeme. The grouping of the zymodemes is usually performed through automatic techniques which lead to bush-like trees (dendrograms) showing either simple affinities between units (phenograms) or their phyletic relationships (cladograms). The branches recognized as being stable are individualized as « zymodeme complexes ». They bear the name of either the previously defined species taxa or that of a specially created one. Two examples of taxonomic constructions, phenetic and cladistic, are presented. Finally, a general classification of the genus is proposed.

Résumé

Les auteurs proposent une nouvelle classification du genre Leishmania Ross, 1903, basée sur l’utilisation de caractères intrinsèques et sur les méthodes linnéennes et adansoniennes. Le type d’hôte vertébré permet d’individualiser le groupe genre : les Leishmania désignent des Kinetoplastida parasites de Mammifères. Les formes voisines, intéressant les Reptiles, sont à présent regroupées dans le genre Sauroleishmania Ranque, 1973. Les caractéristiques du cycle intravectoriel (supra- et péripylorique) servent à définir le groupe sous-genre : Leishmania, Viannia Lainson et Shaw, 1987. En deçà, la classification utilise les caractères biochimiques, en particulier enzymatiques. Les unités taxonomiques élémentaires sont constituées par l’ensemble des souches présentant le même profil enzymatique, le zymodème. Le regroupement des zymodèmes s’effectue habituellement par les techniques automatiques. Il aboutit à des arbres buissonnants (dendrogrammes), traduisant soit les simples affinités entre unités (phénogramme), soit leurs relations phylétiques (cladogramme). Les rameaux reconnus comme stables sont individualisés en tant que « complexes de zymodèmes ». Ils portent le nom des taxons spécifiques antérieurement définis ou créés à cette occasion. Deux exemples de construction taxonomique, phénétique et cladistique, sont présentés. In fine, une classification générale du genre est proposée.