Mémoire

L’« indice cercarien » de Scistosoma mansoni

Données expérimentales et épidémiologiques

The “cercarial index” of Schistosoma mansoni

Epidemiological and experimental results

¹ Muséum national d’Histoire naturelle, Laboratoire de Zoologie (Vers), associé au CNRS, 43 rue Cuvier, F 75231 Paris Cedex 05, France
² Département de Biologie animale, Université, avenue de Villeneuve, F 66025 Perpignan Cedex, France

Accepté : 15 Janvier 1981

Résumé

L’incice cercarien défini par Bayssade-Dufour (1977) diffère selon les hôtes chez lesquels s’effectue le cycle de Schistosoma mansoni. Cet indice est voisin de 1 chez les souches humaines africaines, 1,3 chez les souches humaines antillaises et 1,6 chez les souches entretenues depuis de nombreuses années sur Rongeur.

Les premières données épidémiologiques et les premiers résultats expérimentaux fournissaient un argument en faveur d’une transmission exclusivement murine de la Bilharziose intestinale dans un gîte de montagne de Guadeloupe, Grand-Etang. De nouvelles données épidémiologiques et expérimentales nous conduisent au contraire à penser que le Rat noir de Guadeloupe est un mauvais hôte pour S. mansoni, incapable d’entretenir à lui seul le cycle au-delà de quelques passages.

Abstract

The cercarial index defined by Bayssade-Dufour (1977) differs according to the hosts in which Schistosoma mansoni is cycled. This index is close to 1 in African human strains, 1,3 in Carribbean human strains, and 1,6 in strains kept for a number of years in rodents.

The first epidemiological and experimental results supported the argument that the transmission of intestinal bilharzia in the mountainous refuge of infection at Grand-Etang, Guadeloup, is maintained exclusively by murine rodents. New epidemiological and experimental data lead us to believe that the black rat of Guadeloup is an inadequate host for S. mansoni, incapable of maintaining the parasite beyond a few cycles.