Mémoire

Empidomermis riouxi n. sp. (Nematoda, Mermithidae parasite d'Aedes (Ochlerotatus) detritus (Haliday, 1833)

Empidomermis riouxi n. sp. (Nematoda, Mermithidae).

¹ Station de Recherches sur les Nématodes, I.N.R.A., F 06602, Antibes.
² Laboratoire de Zoologie (Vers), Museum National d’Histoire Naturelle, 43, rue Cuvier, F 75231 Paris Cedex 05, France.

Accepté : 16 Janvier 1979

Résumé

Empidomermis riouxi n. sp., trouvé chez Aedes (Ochlerotatus) detritus en Camargue, est décrit. Cette espèce diffère de E. cozi, qui est la seule autre espèce du genre, par une taille légèrement plus grande, ainsi que par une constriction céphalique très peu prononcée. Les mâles diffèrent également de ceux de E. cozi par le nombre et la disposition des papilles caudales.

Les larves postparasites émergent à partir des moustiques adultes, rarement des nymphes. Dans tes conditions du laboratoire, les nématodes confectionnent des logettes dans le sable inondé au fond des boîtes de Petri où, au bout de 20 jours environ, ils effectuent leur dernière mue, s’accouplent et pondent. Tous les stades larvaires d’A. detritus peuvent être parasités. La présence du parasite provoque l’arrêt du développement des ovaires et empêche l’accouplement chez le mâle. Le taux de parasitisme est très élevé et ses fluctuations semblent étroitement liées au cycle de l’hôte.

Abstract

Empidomermis riouxi n. sp. is described from Aedes (Ochlerotatus) detritus, in Camargue. The species differs from E. cozi, which is the only other species of the genus, by having a sligtly larger size and a very little pronounced cephalic constriction. Males differ also from those of E. cozi by the number and disposition of the caudal papillae.

The postparasitic larvae escape from adult mosquitoes, rarely from pupae. In laboratory conditions, the nematodes enter the moist sand in the bottom of Petri dishes where, after about 20 days, they molt, mate and oviposit. All the larval stages of A. detritus can be found infected. The presence of parasites induce the arrest of the ovarian development of the females and inhibits the mating activity of males. The rate of parasitism is very high and its fluctuations seem closely related to the host life cycle.