Mémoire

Remarques sur l’épidémiologie comparée des maladies parasitaires du lac d’Akosombo (Ghana) et du lac Nasser (Nubie Egypto-Soudanaise)

Laboratoire d’Epidémiologie de la Société de Pathologie exotique, Institut Pasteur, 28, rue du Docteur-Roux, F 75015 Paris, France.

Résumé

L’étude écologique et épidémiologique comparée, des endémies parasitaires à vecteurs aquatiques, du lac d’Akosombo, au Ghana, et du lac Nasser, en Nubie Egypto-Soudanaise, fait ressortir deux aspects différents : le lac d’Akosombo, situé en région chaude et humide, est un système lacustre eutrophe où le paludisme, les bilharzioses et l’onchocercose sont fortement implantés et d’ailleurs bien contrôlés sanitairement. Le lac Nasser est situé en territoire aride ou désertique, la densité humaine y est très faible ; le paludisme et l’onchocercose y sont seulement potentiels et efficacement surveillés, mais la bilharziose à Schistosoma haematobium y est présente chez 30 % des pêcheurs.

Abstract

A comparative ecological and epidemiological study of parasitic endemies with aquatic vectors in Akosombo lake (Ghana) and Nasser lake (Nubia, Egyptian Sudan) lets appear two different aspects of the problem : Akosombo lake, situated in a warm and damp country, is an eutrophic lacustral system where malaria, bilharziosis and onchocercosis are strongly implanted and besides well controlled. Nasser lake is situated in a arid and desertic soil where human density is very low; malaria and onchocercosis exists only potentially and are efficiently controlled ; but Schistosomiasis haematobium is present in 30 % of the fishers.